Possibilité politique du sonores: le son comme volume indivisible

La proposition de Salomé Voegelin prend la forme d’une lecture-performance qui interroge une certaine perspective de la politique - pragmatique, partisane et visuelle - et la met en regard du son - volumineux, visqueux et indivisible.

S’intéressant au caractère indivisible du son et à ses possibilités politiques, Salomé Voegelin cherche à faire émerger ce qui semble inimaginable et impossible, ce qui est mais qui n’est pas entendu, mal entendu et ignoré.

Elle envisage la condition politique comme une condition invisible qu’elle cherche à rendre sensible par le son - invisible lui aussi. Elle se sert de cette invisibilité comme d’un outil critique et soutient que la dimension politique du son peut révéler des formes muettes de domination du politique et de l’art. Elle s’inspire ici des travaux d'Etienne Balibar, pour qui le politique est l'horizon et la condition de la politique, ainsi que le but de tous ses processus.

C’est bien dans cette condition et ces processus que Salomé nous engage et ouvre une voie qui lui est propre, à partir de textes, de son, de mouvements, de souffles, de bruissements et de désarticulations. Elle cherche à faire advenir la condition politique comme une condition sonore, invisible et indivisible, afin de rendre imaginables une socialité et une esthétique qui s’accordent avec l’écoute : offerte, réciproque et plurielle.

---

Salomé Voegelin's proposal takes the form of a reading-performance that questions a certain perspective of politics - pragmatic, partisan and visual - and puts it against the sound - voluminous, viscous and indivisible.

Interested in the indivisible nature of sound and its political possibilities, Salomé Voegelin seeks to bring out what seems unimaginable and impossible, which is but is not heard, misunderstood and ignored.

It sees the political condition as an invisible condition that it seeks to make sensitive by sound - invisible too. She uses this invisibility as a critical tool and argues that the political dimension of sound can reveal dumb forms of domination of politics and art. It was inspired by the works of Etienne Balibar, for which the policy is on the horizon and the condition of the policy, and the purpose of all its processes.

It is in this condition and these processes that Salome commits us and opens a path of its own, from texts, sound, movements, breaths, rustles and dislocations. It seeks to bring about the political condition as a sound condition, invisible and indivisible, in order to make imaginable a sociality and an aesthetic that agree with listening: offered, reciprocal and plural.